“Leur propre prophète a dit : Les Crétois sont toujours menteurs, de méchantes bêtes, des ventres paresseux. Ce témoignage est vrai ; c’est pourquoi reprends-les sévèrement, afin qu’ils soient sains dans la foi, au lieu de s’attacher à des fables judaïques et à des commandements d’hommes qui se détournent de la vérité”. Tite 1. 12-14
Les Crétois n’avaient pas bonne réputation puisque même leur propre prophète les dépeignait sous des traits aussi peu flatteurs !
Pourquoi Paul souligne-t-il leurs « défauts nationaux » en reprenant des termes aussi catégoriques ? Les Crétois, au milieu desquels l’apôtre avait envoyé Tite, étaient maintenant des chrétiens. Même si c’était depuis peu de temps seulement, ils possédaient la vie de Christ comme tout homme né de nouveau. Cette vie nouvelle n’avait-elle pas changé leur comportement ? Bien sûr que si, nous en sommes certains ! Mais les Crétois, par leur hérédité, leur éducation, leur environnement, avaient pris certaines habitudes de penser, de parler et d’agir. Et ils n’avaient peut-être pas toujours conscience qu’elles n’étaient pas toutes, loin de là, en harmonie avec la pensée de Dieu. Ces habitudes devaient disparaître et être remplacées par des manières de faire conformes à l’esprit de l’évangile de Christ.
Nous aussi, à notre conversion, nous sommes imprégnés d’habitudes qui ne sont pas, elles non plus, toutes en accord avec les enseignements du Seigneur. Le Saint Esprit travaille en nous pour nous faire comprendre ce qui est opposé à la volonté de Dieu. Comme une feuille de papier qui a été pliée conserve longtemps la marque des plis qu’elle a reçus, de même nous conservons souvent longtemps l’empreinte de nos anciennes habitudes, et cela risque de fausser notre jugement.
En Crète, par exemple, c’étaient les Juifs ou des chrétiens judaïsants qui se faisaient surtout remarquer : “Il y a beaucoup d’insubordonnés vains discoureurs et séducteurs, principalement ceux de la Circoncision” (v. 10). On comprend bien qu’une culture millénaire laisse des « plis » qui ne s’effacent pas rapidement. Tite devait donc réprimander sévèrement ceux qui manifestaient leur attachement à des croyances ou à des pratiques mensongères. Ils risquaient en effet de se détourner d’une foi saine, c’est-à-dire exempte d’apports étrangers à la foi en Jésus.
Demandons au Seigneur de nous montrer s’il subsiste en nous quelque trace d’une habitude – peut-être d’apparence spirituelle – de penser ou d’agir non conforme à la vérité biblique. Qu’il nous aide à l’éliminer !
P.a.S
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