« Ne vous enivrez pas de vin : cela ne peut que nous amener à vivre dans le désordre; mais soyez remplis de l’Esprit-Saint » (Éphésiens 5.18).
Ce verset contient un très riche enseignement si on observe sa construction grammaticale. C’est alors un peu comme si nous nous trouvions devant une commode possédant de nombreux tiroirs dont chacun est riche de précieux documents.
Premier tiroir : UN COMMANDEMENT
« Soyez remplis du Saint-Esprit » est un commandement.
Être rempli du Saint-Esprit n’est pas un luxe; ce n’est pas une option de la vie chrétienne, un billet de première classe, que l’on peut décider de s’offrir ou non le temps d’un voyage. Être rempli du Saint-Esprit est un commandement, un devoir élémentaire du chrétien. Dieu ne nous laisse aucun choix à ce sujet : il ne veut dans son Église que des chrétiens remplis du Saint-Esprit. Pour Dieu, tout chrétien doit vivre ainsi; il désire occuper en nous toute la place et ne peut tolérer que nous servions deux maîtres.
Ne pas être rempli, ce n’est pas seulement anormal : c’est un péché, car c’est désobéir à Dieu.
Deuxième tiroir : UN VERBE À LA FORME PASSIVE
« Soyez remplis du Saint-Esprit » est écrit sous une forme passive.
Dans ce commandement, qui est l’acteur implicite de l’action? Dieu, bien sûr! C’est Dieu qui agit. Nous, nous ne sommes que l’OBJET de son action. Cela veut dire que ce n’est pas à nous de nous remplir du Saint-Esprit, mais à Dieu de le faire. Jamais l’apôtre Paul n’a écrit : « Remplissez-vous du Saint-Esprit. » Au contraire, il a écrit : « soyez remplis du Saint-Esprit ». Notre responsabilité envers Dieu n’est donc pas de nous remplir du Saint-Esprit, mais de nous laisser remplir par lui. Être remplis du Saint-Esprit, ce n’est pas « mériter » quelque chose de plus à force de travail assidu, mais c’est ACCEPTER, avec disponibilité, cet état que Dieu veut nous donner. Ce n’est donc pas à force de prières, d’efforts ou de bonnes œuvres, mais par UN SIMPLE ACTE DE FOI, UN SIMPLE « MERCI » que nous serons remplis du Saint-Esprit.
Dans sa parole, Dieu nous fait la PROMESSE suivante :
« Voici pourquoi nous avons une pleine assurance devant Dieu : nous savons qu’il nous écoutera si nous demandons quelque chose de conforme à sa volonté. Ainsi, comme nous savons qu’il nous écoute quand nous lui présentons une demande, nous savons aussi qu’il nous accorde ce que nous lui demandons. » (1 Jean 5.14-15)
Une vie de plénitude est-elle selon la volonté de Dieu? Oui bien sûr; nous avons vu qu’il s’agit même d’un COMMANDEMENT de Dieu : « Soyez remplis de l’Esprit-Saint » (Éphésiens 5.18).
En conséquence, si nous lui demandons avec FOI de nous remplir de son Esprit, Dieu va-t-il exaucer notre prière? Oui, nous pouvons saisir par la foi le don de Dieu sur les bases mêmes de sa Parole (Éphésiens 5.18 et 1 Jean 5.14-15), sans nous attarder à rechercher des manifestations particulières. « Nous marchons en effet dans la foi et non en voyant déjà. » (2 Corinthiens 5.7)
TOUTE LA PLACE
Être rempli du Saint-Esprit ne signifie pas recevoir le Saint-Esprit; cela s’est passé le jour où nous avons confié la direction de notre vie à Jésus-Christ. Ce jour-là, le Christ est venu habiter en nous par son Esprit (Jean 7.39; Galates 3.2,14) : notre corps est devenu son temple et il ne nous quittera pas (1 Corinthiens 6.19).
Ainsi donc, être rempli du Saint-Esprit, ce n’est pas recevoir le Saint-Esprit; cela ne signifie pas non plus que nous ayons une part plus grande de l’Esprit (souvenons-nous que le Saint-Esprit est une personne). Bien au contraire, être rempli de l’Esprit, c’est laisser à Dieu le libre accès à tous les domaines de notre vie, même les plus secrets et les plus intimes.
Nous pouvons mieux le comprendre en imaginant que notre vie est un appartement avec sa porte d’entrée et ses nombreuses pièces et recoins. Le jour où vous avez confié votre vie à Jésus-Christ, vous avez ouvert toute grande la lourde porte d’entrée.
Dieu est entré dans votre vie par son Esprit. En tant que maître des lieux, il commence à visiter sa demeure, apportant à chaque recoin, à chaque pièce visitée sa joie, sa paix et sa lumière. Au début cette visite est fantastique! Le Saint-Esprit occupe toute parcelle de notre être que nous lui abandonnons. C’est tout ce que nous avons à faire pour qu’il nous remplisse, même si nous sommes chrétiens depuis peu. Mais peu à peu, les choses se gâtent, car il devient évident que notre appartement intérieur a besoin d’être nettoyé et purifié : la poussière et le désordre sont bien plus visibles en pleine lumière qu’ils ne l’étaient auparavant. Nous commençons à trouver quelque peu exigeant et dérangeant cet hôte intérieur; notre zèle se refroidit, nous regardons en arrière à l’attrait du monde, nous nous décourageons. Comment cela est-il possible?
C’est que notre « MOI » est toujours là, lui aussi, dans la maison, et ce n’est pas toujours simple pour lui de se laisser déposséder de ce qu’il considère comme étant à lui de plein droit. Ainsi naissent la résistance et la tentation, puis la désobéissance, c’est-à-dire le péché.
Dans le thème précédent de cette série, nous avons parlé de l’état spirituel de ce chrétien que l’apôtre Paul appelait le chrétien charnel. Ce chrétien connaît Dieu; il lui a ouvert la porte d’entrée de sa vie. Mais il lui est dur maintenant de laisser toute la place à Dieu. Alors dans la maison, il ferme quelques pièces à l’action du Saint-Esprit et se les réserve pour lui seul. Dans ces pièces, dans ces domaines privés, c’est lui qui décide, c’est lui qui agit. Peut-être même décide-t-il d’agir en accord avec les exigences de la Parole de Dieu, essayant de faire le ménage par lui-même. Tout cela semble fort satisfaisant au premier abord; mais ce chrétien commence à expérimenter la défaite et la frustration, car il ne vit pas selon la volonté de Dieu. Il a cloisonné le Saint-Esprit et en conséquence, il n’expérimente plus la vie en abondance du Seigneur. Sa vie intérieure se dessèche, il n’expérimente plus de victoire dans le témoignage, il n’a plus le goût de la prière et de la lecture de la Bible.
Comme un sarment de vigne séparé de son tronc nourricier, il se fane et perd ses forces… Alors, dans un sursaut il va crier à Dieu, il va ouvrir toutes grandes les portes de l’appartement qu’il tenait jusque-là bien closes en disant : « Entre Seigneur, va où tu veux, fais ce que tu veux dans toutes ces pièces que je me réservais pour moi seul. Ouvre chaque porte, visite chaque recoin : il n’y a aucun domaine de ma vie que je veuille garder sous mon contrôle, mais je veux tout soumettre à ta direction. Seigneur, remplis-moi de ton Saint-Esprit. »
« Je ne rejetterai jamais celui qui vient à moi » (Jean 6.37), nous promet Jésus-Christ.
Peut-être pensez-vous : « Je voudrais bien tout abandonner à Dieu et lui ouvrir tout grand mon cœur pour qu’il le remplisse; mais il y a beaucoup de choses qui me tiennent lié et que je ne puis ôter de ma vie. » Mais Dieu ne s’attend pas à ce que nous nous purifions nous-mêmes par nos propres efforts. Nous n’y parviendrions jamais. Tout ce qu’il demande, c’est que nous ayons un cœur repentant et que nous le laissions pénétrer partout, pour qu’il nous transforme et nous purifie.
Si nous demandons à Dieu de nous remplir de son Esprit peut-être commencera-t-il par mettre son doigt sur un péché précis que nous ne lui avions jamais confessé et qui bloquait notre vie chrétienne. La solution?
« Si nous confessons nos péchés à Dieu, nous pouvons avoir confiance en lui, car il agit de façon juste : il pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout mal. » (1 Jean 1.9)
Il ne suffit pas de demander à Dieu de nous remplir de son Esprit. Nous devons aussi SAISIR PAR LA FOI cette plénitude.
Jésus s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son cœur, comme dit l’Écriture. (Jésus parlait de l’Esprit-Saint que ceux qui croyaient en lui allaient recevoir.)» (Jean 7.37-39)
Pour être désaltéré, il ne suffit pas de demander à boire et de contempler la boisson qui nous est apportée. Il faut la saisir et la boire. Il ne s’agit donc pas de supplier Dieu de nous remplir de son Esprit, mais de croire qu’il nous a déjà remplis, car c’est sa volonté.
Soumettons toute notre vie à l’action bienfaisante du Saint-Esprit sans garder aucun domaine à usage privé. Prenons conscience de notre incapacité à produire quoi que ce soit de meilleur en nous par nos propres forces; confions-nous totalement à Dieu pour accomplir ce « mieux » auquel nous aspirons tous.
LE RÔLE DES ÉMOTIONS
Cette décision de laisser Dieu agir en toute liberté dans tous les recoins de notre vie intérieure s’accompagne-t-elle d’une expérience émotionnelle? Souvent, effectivement, notre émotivité est affectée par ce choix : cet abandon de nous-mêmes à Dieu, cette confiance illimitée que nous lui accordons, peut nous bouleverser, provoquer des larmes… Mais cette émotivité ne prouve rien : elle n’apporte aucune valeur, aucune assurance supplémentaire à notre décision. En fait, beaucoup de chrétiens vivent cette expérience de foi dans le calme et la sérénité; ils font un choix conscient et raisonnable. Ils savent qu’en ouvrant ainsi toutes grandes les portes de leur être intérieur à Dieu, ils se soumettent à sa volonté pour leur vie et font le seul choix raisonnable pour vivre une vie spirituelle de qualité, et pour être capables d’amener d’autres personnes à connaître elles aussi Jésus-Christ.
C‘est par la foi (et la foi seule) que le chrétien doit vivre. Les sentiments interviennent tôt ou tard, c’est vrai, dans une vie de foi, mais ce ne sont pas sur eux que nous devons nous appuyer pour rechercher une certitude. Rechercher une expérience émotionnelle particulière ou chercher à imiter celle de quelqu’un d’autre revient à nier la foi. Or la Bible montre que tout de qui ne vient pas de la foi est péché (Hébreux 11.6). Le chrétien doit se fonder sur les promesses de la Parole de Dieu et non sur l’intensité des ses émotions, les plus vives soient-elles.
Avez-vous ouvert toutes les portes de votre vie intérieure à Jésus-Christ?
Par la foi, acceptez-vous que le Seigneur vous remplisse du Saint-Esprit?
Alors, vous pouvez à l’instant même et quelles que soient vos sentiments, être assuré que vous êtes rempli du Saint-Esprit. Selon sa promesse, Jésus deviendra le maître de votre vie, vous remplissant de sa présence et transformant peu à peu tous les aspects de votre vie.
LES CONSÉQUENCES POUR NOTRE VIE QUOTIDIENNE
La plénitude du Saint-Esprit va peu à peu affecter tous les domaines de notre vie. « Ce que l’Esprit produit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi. » (Galates 5.22).
Aucune de ses qualités ne se trouve « naturellement » développée en qui que ce soit et c’est ce qui va rendre leur présence en nous plus évidente! Notre propre famille, nos proches, seront les premiers à s’en rendre compte : à la place de la colère ou de la rancune, voilà l’amour et le pardon.
Notre vie de plénitude va se manifester également avec nos collègues de travail. Pendant toute la journée, nous travaillons ensemble; et nos caractères ont l’occasion de se manifester d’une manière ou d’une autre. Pour un chrétien rempli du Saint-Esprit, c’est une occasion de témoignage. Il manifestera de l’amitié et de l’entraide envers ses collègues. Il ne cherchera pas à paraître meilleur qu’il n’est, mais plutôt à glorifier Jésus-Christ par son attitude : parfois, cela signifiera aller demander pardon à un collègue qu’il a offensé.
N’oublions pas non plus d’être remplis du Saint-Esprit au volant de notre voiture! Lorsque vous constaterez des transformations dans votre vie, n’en tirez aucun orgueil, car vous n’y êtes pour rien : ce n’est pas vous qui avez « produit » quoi que ce soit, mais c’est Dieu. Rendez-lui-en donc toute la gloire, n’oubliant pas de le remercier et lui demandant de poursuivre en vous l’ouvrage ainsi commencé (Philippiens 1.6).
Marchez dans la plénitude du Saint-Esprit→
Cet article fait partie de « La marche quotidienne dans la plénitude du Saint-Esprit » .
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je veux donner ma vie a dieu et me laisser guide par lui
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Merci beaucoup pour cette étude! Que Dieu vous bénisse! Anne
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Que la pleinitude du saint -esprit.
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Merci. Que Dieu vous bénisse.
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C’est tout ce dont j’avais besoin d’entendre! Seigneur tu sondes les coeurs! Merciiiiiiiiiii
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Pour être désaltéré, il ne suffit pas de demander à boire et de contempler la boisson qui nous est apportée. Il faut la saisir et la boire. Il ne s’agit donc pas de supplier Dieu de nous remplir de son Esprit, mais de croire qu’il nous a déjà remplis, car c’est sa volonté.
Par cette image apportée de la parole de Dieu notre Père céleste, merci pasteur de ce qu’il n’ y a plus de confusion dans mon cœur de savoir comment être rempli du SAINT-ESPRIT. Je sais avec précision ce qu’il faut faire pour être immergé et débordé du SAINT-ESPRIT. Vous êtes une bénédiction pour nous dans le Royaume mon pasteur.
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Être remplis du Saint-Esprit, ce n’est pas « mériter » quelque chose de plus à force de travail assidu, mais c’est ACCEPTER, avec disponibilité, cet état que Dieu veut nous donner. Ce n’est donc pas à force de prières, d’efforts ou de bonnes œuvres, mais par UN SIMPLE ACTE DE FOI, UN SIMPLE « MERCI » que nous serons remplis du Saint-Esprit.
LE SEIGNEUR VOUS BÉNISSE POUR SON DON QU’ IL VOUS A DONNE POUR APPORTER PLUS D’ ÉCLAIRCISSEMENT A NOTRE ESPRIT POUR UNE VIE DE CONSTANTE PLÉNITUDE DU SAINT-ESPRIT.
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Mercii beaucoup !Que Dieu vous bénisse
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Que Dieu vous bénisse pour ce message édifiant ça m’a tellement fait du bien. Je la serre dans mon coeur
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