“Voulant se justifier, (le docteur de la Loi) dit à Jésus : Et qui est mon prochain ?” Luc 10. 29

« Tout comme le fer aiguise le fer, l’homme s’aiguise au contact de son prochain. » La Bible, Proverbes 27:17
Alors que Jésus, avec ses disciples, se dirige vers Jérusalem (Luc 9. 51), un docteur de la Loi s’approche de lui pour le mettre à l’épreuve par cette question : “Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ?” (Luc 10.25) Jésus le renvoie à la Loi qu’il connaît très bien. Cet homme lui cite les deux passages clés où il est prescrit d’aimer Dieu (Deutéronome 6. 5) et son prochain (Lévitique 19. 18). Jésus lui suggère alors de vivre ces commandements. On comprend l’embarras du docteur de la Loi, car il en est bien incapable. Aussi cherche-t-il à se justifier en posant le problème qui agitait les pharisiens de l’époque : qui puis-je considérer comme mon prochain ? En effet, la domination romaine compliquait, pour les Juifs, la compréhension de la Loi qui définit le prochain comme un fils du peuple ou un étranger habitant dans le pays (Lévitique 19. 18, 34). De plus, la tradition juive considérait le prochain comme celui qui est dans le besoin.
Dans sa sagesse, Jésus poursuit le dialogue en proposant à son interlocuteur une parabole : celle du « bon Samaritain » (Luc 10:25-37). On y trouve le prochain, cet homme que des brigands ont laissé à demi-mort, et deux membres de la hiérarchie religieuse qui auraient dû être les premiers à s’en soucier. Craignaient-ils de se souiller au contact d’un homme qui pourrait être mort ? En tout cas, ils s’en détournent. Celui qui use de grâce et le prend totalement en charge est, comble de l’ironie, un Samaritain, appartenant à un peuple que les Juifs haïssaient.
Alors Jésus pose la question : Qui a été le prochain de l’homme tombé entre les mains des brigands ? Le docteur de la Loi est obligé de reconnaître que le Samaritain qui a exercé la miséricorde s’est comporté comme le prochain de ce malheureux Juif. Jésus l’encourage à l’imiter. Il nous fait ainsi comprendre que nous n’avons pas à choisir notre prochain, mais à nous comporter comme le prochain de ceux qui nous entourent.
Il s’agit ici d’une affaire de coeur. Mais l’homme pécheur ne peut pas aimer Dieu de tout son coeur, ni son prochain comme lui-même, si son coeur n’est pas changé. C’est ce que va faire Jésus en allant à Jérusalem. Il s’y rend pour délivrer les hommes de leur mauvais coeur par sa mort qu’il va accomplir à Jérusalem.
P.a.S
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