“Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous”. Matthieu 6. 14
“Vous pardonnant les uns aux autres… comme le Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même”. Colossiens 3. 13
Jeune homme, il avait été profondément blessé par deux frères influents de l’assemblée chrétienne qu’il fréquentait. Ces derniers exigeaient injustement de lui qu’il critique son père. Il tourna alors le dos à la vie d’église, probablement sans renier sa foi, mais sans pardonner dans son coeur à ces deux frères.
J’ai connu cet homme comme mon professeur, puis comme collègue dans le monde professionnel. Puisqu’il savait que je me rendais dans le même type d’assemblée que celle de sa jeunesse, j’ai subi ses moqueries répétées contre les chrétiens. Mais quand les circonstances nous réunissaient professionnellement pour des conférences, c’est toujours vers moi qu’il voulait s’asseoir ! Je l’ai ensuite perdu de vue jusqu’au jour où aumônier de la clinique où il se mourait d’un cancer avancé m’a appelé pour me transmettre un message. Cet homme ne voulait pas se trouver devant son Créateur sans avoir confessé qu’il avait consciemment refusé de pardonner à ceux qui l’avaient offensé. Il voulait reconnaître que sa faute l’avait tenu éloigné du Dieu qui pardonne et qui demande de pardonner “de tout son coeur, chacun à son frère” (Matthieu 18. 35). Son voeu maintenant était de le faire devant un témoin de l’église de sa jeunesse. J’ai accepté d’être ce témoin. Nous nous sommes alors rendus, l’aumônier et moi, au chevet du mourant. Après avoir prié tous les deux, il pria à son tour.
Il déclara qu’il regrettait de ne pas avoir pardonné, tant qu’ils étaient sur cette terre, à ceux qui lui avaient causé tant de peine et confessa comme péché d’avoir gardé cette colère toutes ces années. Ce fut comme si une soupape libérait enfin une pression trop longtemps retenue. Le mourant se mit à louer Dieu. Durant cinq minutes au moins, il rendit gloire à Dieu d’une manière indescriptible, très émouvante. Nous sommes restés un quart d’heure auprès de l’homme qui s’était assoupi. Comme nous allions nous retirer, l’aumônier le réveilla et lui demanda comment il se sentait : « Mieux, beaucoup mieux » répondit-il, et pendant quelques minutes encore il loua son Seigneur. Trois jours plus tard, il était auprès de Lui.
P.a.S
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