La difficulté d’avoir compassion


“Job répondit et dit : J’ai entendu bien des choses comme celles-là ; vous êtes tous des consolateurs fâcheux. Y aura-t-il une fin à ces paroles de vent ?” Job 16. 2, 3

« Dans ta grande compassion, cependant, tu ne les as pas exterminés et tu ne les as pas abandonnés, car tu es un Dieu de grâce et de compassion. » La Bible, Néhémie 9:31

Les explications formulées par ses amis sont loin de satisfaire Job. À quelques nuances près ils répètent toujours le même message : Dieu te punit car ta vie cache un grave péché. Job, sûr de son innocence, leur reproche leur attitude accusatrice qui le fait souffrir. Il ne dit pas qu’il n’a jamais péché, car tous les hommes sont pécheurs. Il formule cela sous la forme d’une question : “Mais comment l’homme sera-t-il juste devant Dieu ?” (Job 9. 2). Ce qu’il ne comprend pas, c’est la disproportion entre son épreuve et sa vie honnête.

Mais l’échec de la mission des trois amis et ce que Dieu leur dit à la fin : “Vous n’avez pas parlé de MOI comme il convient” (Job 42. 8), nous incitent à réfléchir au comportement du consolateur. Voici à cet égard plusieurs remarques pratiques qui peuvent être utiles.

Il vaut mieux donner une parole personnelle et ressentie face à une situation dramatique que répéter un discours tout fait, qui blesse ou agace au lieu d’apaiser. Une parole venant du coeur et exprimant notre sympathie est plus propre à aider, à encourager.

Il nous faut aussi apprendre à accepter notre impuissance à analyser une situation. Sachons rester simplement présent à côté de celui qui souffre. Agir ainsi, c’est recon­naître notre position de simple créature. Cela nous rend plus disponible dans la main de Dieu pour savoir écouter, et ensuite apporter le réconfort et la sympathie tant attendus par celui qui est dans la peine.

Par ailleurs, acceptons de n’être pas toujours la personne la plus à même d’apporter la consolation. Celui qui est dans l’épreuve doit avoir la liberté de choisir ses amis. Recon­naissons humblement qu’un autre frère ou une autre soeur peut être plus utile que nous. Il faut donc savoir se retirer dans tel ou tel cas, sans se sentir offensé.

On mesure un peu la difficulté qu’il y a à consoler. C’est une question de vraie dépendance par rapport au Seigneur. Lui-même s’approche personnellement de celui qui souffre. Mais il aime aussi envoyer l’un ou l’autre. C’est pourquoi parlons de Christ, apportons l’amour de Christ. Nous sommes dans sa main pour secourir, pour faire du bien à sa « brebis » fatiguée.

P.a.S

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1 Response to La difficulté d’avoir compassion

  1. Avatar de espoir hamoni kasuzu espoir hamoni kasuzu dit :

    Merci beaucoup pour ce message de ce jour, un message très impressionnant et important vraiment, que Dieu vous bénisse abondamment

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