“Un Juif nommé Apollos, originaire d’Alexandrie, était arrivé à Éphèse ; c’était un homme éloquent et puissant dans les Écritures. Il était instruit dans la voie du Seigneur ; et, fervent d’esprit, il parlait et enseignait avec exactitude ce qui concernait
Jésus ; toutefois, il ne connaissait que le baptême de Jean”. Actes 18. 24, 25

Pendant leur séjour à Éphèse, Aquilas et Priscilla, des fabricants de tentes, font la connaissance d’Apollos. C’est un croyant juif d’Alexandrie, la deuxième ville de l’Em­pire romain et le siège d’une grande activité intellectuelle. Cet érudit remarquable pré­sente les Écritures avec éloquence et puissance dans la synagogue. Courageux, il n’hésite pas à parler de Jésus, mais son message est incomplet car il ne connaît que le baptême de Jean-Baptiste. Il ignore ce qu’est le baptême chrétien. Il croit en Jésus comme Messie, mais il ignore la signification de sa mort et de sa résurrection.

Quand Aquilas et Priscilla l’entendent prêcher, plutôt que d’intervenir publiquement pour corriger son enseignement, ils l’invitent chez eux et lui font connaître plus exacte­ment le contenu de la foi chrétienne. Dans le cadre intime de leur foyer, les échanges sont plus ouverts et les questions plus directes. À son tour, Apollos accepte avec humilité de se laisser instruire par Aquilas et Priscilla, des personnes de condition modeste.

Cet entretien a porté ses fruits, le résultat ne s’est pas fait attendre : arrivé à Corinthe peu de temps après, Apollos “contribua beaucoup par la grâce aux progrès de ceux qui avaient cru” (Actes 18. 27). L’apôtre Paul résume plus tard admirablement l’apport d’Apollos à la vie spirituelle de l’assemblée à Corinthe : “Moi, j’ai planté, Apollos a ar­rosé ; mais c’est Dieu qui a donné l’accroissement” (1 Corinthiens 3. 6). Ainsi, par ses dons et son zèle remarquable, Apollos a poursuivi à Corinthe l’oeuvre de Paul, sans vouloir le supplanter (1 Corinthiens 16. 12).

Quels que soient les dons que nous avons reçus, ne refusons pas de nous laisser en­seigner et même corriger par nos frères et soeurs. C’est ainsi que nous progresserons et contribuerons à notre tour par la grâce de Dieu, comme Apollos, aux progrès des croyants. Mais n’oublions pas que seul Dieu fera prospérer notre travail.

P.a.S

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