“Personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit comme le Christ l’assemblée”. Éphésiens 5. 29

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » La Bible, 1 Corinthiens 6:19-20
On entend de plus en plus souvent cette affirmation: «Pour aimer les autres, il faut s’aimer soi-même, or je ne m’aime pas». Et voilà comment, sous prétexte d’humilité ou de fausse modestie, on justifie son égoïsme ou son indifférence aux autres.
La citation de ce jour nous dit que personne ne peut vraiment dire qu’il ne s’aime pas. En effet, prendre soin de son corps, de sa santé est une chose naturelle et honorable. Dans ce chapitre, l’apôtre Paul se sert de cette loi de la nature pour expliquer comment les maris doivent aimer leur propre femme: comme leur propre corps. Car, aimer sa femme, c’est une façon de s’aimer soi-même (Ephésiens 5. 28). Il va plus loin en indiquant que l’amour dont le mari aime sa femme doit être à l’image de l’amour dont Christ aime l’Assemblée (v. 25).
Une première déviation de cet amour dont on doit s’aimer soi-même consiste à négliger son corps, et à lui infliger de mauvais traitements, bien souvent dans un but de «purification». Il s’agit de commandements et d’enseignements d’hommes, qui ont bien “une apparence de sagesse en dévotion volontaire et en humilité du fait qu’ils n’épargnent pas le corps”. En réalité, ils n’ont aucune valeur, car ils ont pour but de satisfaire des aspirations tout humaines (voir Colossiens 2. 20-23).
À l’inverse, une autre déviation consiste à concentrer tous ses soins et toute son attention sur soi-même, en exagérant sa propre valeur ou sa propre dignité. On exige de l’autre une reconnaissance à la hauteur de l’estime que l’on a de soi-même. Là encore l’apôtre nous met en garde contre ce penchant de notre cœur naturel: “Je dis à chacun… de ne pas avoir une haute opinion de lui-même, au-dessus de ce qu’il faut, mais de penser de manière à avoir de saines pensées” (Romains 12. 3).
En réalité, quand nous disons que nous ne nous aimons pas nous-mêmes, nous manifestons, sans vouloir le reconnaître, que nous ne nous acceptons pas nous-mêmes, tels que nous sommes. Nous souhaiterions être plus grands, plus forts, plus éloquents, etc. Mais oserions-nous contester avec Dieu et lui reprocher de ne pas nous avoir pourvus de tous les dons que nous aurions souhaités? “L’argile dira-t-elle à celui qui la forme: Que fais-tu?” (Esaïe 45. 9). Acceptons-nous tels que nous avons été créés. C’est sûrement dans cette disposition d’esprit, en nous oubliant nous-mêmes, que nous pourrons aimer les autres, comme le Seigneur Jésus nous a aimés.
P.a.S
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