“Vous êtes le champ de Dieu”. 1 Corinthiens 3. 9
L’homme désobéissant a été chassé du paradis terrestre. Il a dû labourer cette terre devenue inhospitalière. Abel était berger et “Caïn labourait la terre” (Genèse 4. 2). Ainsi, très tôt dans l’histoire de l’humanité, l’homme a appris à remuer, à retourner la terre, certainement avec des outils très rudimentaires.
Au cours des siècles et jusqu’à nos jours, le labourage a été largement pratiqué. Le labourage est comme une déchirure pratiquée à la surface de la terre, et la terre répond à cette mutilation par la fécondité : “Qui laboure sa terre sera rassasié de pain” (Proverbes 12. 11). En effet, on s’est aperçu très tôt que les semences jetées dans les terrains labourés produisaient des moissons plus riches et plus belles. Plusieurs textes montrent la relation étroite entre le labourage et la moisson (par exemple Genèse 45. 6 ; Proverbes 20. 4).
Dieu prend cette activité comme image à propos du pays d’Israël et de ses montagnes désolées qu’il rendra de nouveau fertiles : “Voici, je pense à vous et je me tourne vers vous, vous serez labourées et vous serez semées” (Ezéchiel 36. 9).
L’apôtre Paul reprendra cette image pour dire aux Corinthiens : “Vous êtes le champ de Dieu”, le champ qu’il laboure et cultive. Image riche et suggestive ! C’était leur dire : vous êtes à Dieu, et Dieu travaille en vous, dans l’espérance d’une bénédiction future. Ne jugez pas sur l’immédiat, mais ayez une vue plus étendue du travail de Dieu. En effet, le labourage n’est jamais une fin en soi. C’était aussi leur dire : Dieu peut, s’il le veut, employer des moyens pénibles pour produire du fruit pour lui, car le labourage est, et reste une action violente. Si violente qu’elle sert à notre Seigneur pour exprimer sa souffrance quand il a été fouetté : “Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé leurs longs sillons” (Psaume 129. 3). Mais ces souffrances de notre Sauveur seront fécondes, promettant de riches moissons.
Nous sommes comme les Corinthiens : si notre vie est « remuée », même déchirée comme la terre, c’est en vue de produire de belles moissons futures.
PaS
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