“Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère ?” Jérémie 12. 1

« Je vais faire un détour pour aller regarder ce phénomène extraordinaire et voir pourquoi le buisson ne se consume pas. » La Bible, Exode 3:3
Signes de désaccord et/ou d’incompréhension, nos “pourquoi” sont souvent à la limite de la contestation. On en trouve beaucoup dans la Bible, car les expériences humaines qui y sont racontées reflètent souvent les nôtres. Beaucoup de ces “pourquoi” sont légitimes quand ils sont une demande d’explication venant d’un coeur droit et Dieu ne les condamne pas.
Souvent nous ressemblons au prophète Jérémie, tourmenté par les succès des méchants et les malheurs des justes (verset du jour), ou au prophète Habakuk lorsqu’il s’écrie : “Tu as les yeux trop purs pour voir le mal… Pourquoi contemples-tu ceux qui agissent perfidement, et gardes-tu le silence quand le méchant engloutit celui qui est plus juste que lui ?” (Habakuk 1. 13). Il n’est pas nécessaire de lire le journal pour que des pensées semblables surgissent dans notre esprit. Et que dire de nos doutes, certes occasionnels, mais trop fréquents : “Pourquoi dors-tu, Seigneur ? Réveille-toi… Pourquoi caches-tu ta face, et oublies-tu notre affliction et notre oppression ?” (Psaume 44. 23, 24) !
Si nous sommes honnêtes, il faut bien avouer que nous ne sommes pas à l’abri de tels sentiments. Demandons ce que le Psaume 43 exprime : “Envoie ta lumière et ta vérité : elles me conduiront… et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu” (v. 3, 4). Alors nous ne reviendrons plus à la douloureuse interrogation du v. 5 : “Pourquoi es-tu abattue, mon âme… ?”
Notre Seigneur Jésus Christ, venu sur la terre partager notre souffrance, a aussi prononcé des “pourquoi”. Des siècles auparavant, l’Esprit prophétique exprimait déjà ce qui serait sa part : “Pourquoi suis-je venu, et il n’y a eu personne ? Pourquoi ai-je appelé, et il n’y a eu personne qui répondît ?” (Esaïe 50. 2). Venu chez les siens, il n’a pas été reçu… Des foules l’avaient pourtant suivi, mais qui a osé répondre à son appel en s’attachant à lui ?
Pleinement conscient des circonstances qu’il allait traverser, Jésus a été troublé et même angoissé. Pourtant il disait à son Père : “C’est pour cela, pour cette heure, que je suis venu”, avec cette demande finale qui éclaire son objectif : “Père, glorifie ton nom” (Jean 12. 27, 28).
Que dire alors du “pourquoi” de Golgotha s’élevant des profondeurs de l’âme de Jésus ? Il a été abandonné un moment, afin que je ne le sois jamais !
P.a.S
Si tu veux réagir ou poser une question, clique sur l’enveloppe.![]()


