“Par la foi, (Abraham) vint séjourner dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; car il attendait la cité qui a les fondements, dont Dieu est l’architecte et le constructeur”. Hébreux 11. 9-11

Si obéir à Dieu est le premier fruit de la foi comme nous l’avons vu précédemment, la foi est ensuite soumise à des tests de la part de Dieu. C’est l’épreuve de notre foi, “bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu” (1 Pierre 1. 7). Dans le cas d’Abraham, il lui faudra “séjourner dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère”.

Au départ, Dieu ne donne pas à Abraham beaucoup d’indications, pas de feuille de route. Ensuite, en chemin, IL se limite à lui faire deux promesses. D’abord, Dieu se contente de dire à Abraham qu’IL lui montrera le pays promis. Puis, tandis qu’Abraham chemine sans être encore parvenu au but, Dieu affirme qu’IL donnera ce pays à sa descendance, alors qu’à plus de 75 ans, il n’a pas encore de fils. Après l’obéissance de la foi du départ, c’est l’étape de la persévérance de la foi.

Arrivé à destination, Abraham réalise progressivement ce que signifie vivre “comme dans une terre étrangère”. Il ne possède pas même un arpent de terre parmi les rois dont il est entouré, sauf la caverne de Macpéla qu’il achète, en tant qu’étranger, pour y ensevelir Sara (Genèse 23. 4). Il est “très riche en troupeaux, en argent et en or” (Genèse 13. 2), pourtant il vit sous des tentes comme les nomades, alors que d’autres, de moindre condition, vivent dans des villes fortifiées. Il n’aura pas de patrie jusqu’à sa mort… cent ans plus tard ! Au cours de cette période, sa foi est mise à l’épreuve et il comprend que ce sera sa descendance qui entrera en possession de Canaan selon la promesse divine. Il comprend aussi que Dieu l’introduira un jour dans une cité qu’il construit lui-même pour ceux qui croient en LUI. Abraham l’a attendue mais ne l’a vue que de loin, par la foi. Après l’obéissance et la persévérance, il s’agit là de l’étape de la patience de la foi. Cette patience lui permet de vivre pleinement sa condition d’étranger, en fixant ses regards vers un avenir glorieux.

Obéissance, persévérance, patience : ce sont, pour nous aussi, les étapes pour atteindre le plein épanouissement d’une foi qui permet de voir de loin la cité céleste où le Seigneur nous attend.

PaS

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