“Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir en héritage ; et il s’en alla, sans savoir où il allait”. Hébreux 11. 8

Il est assez curieux d’entendre parfois citer ce verset, si important pour la marche du chrétien, en laissant de côté son enseignement fondamental. Il se résume, dans cette ver­sion tronquée, à : “Par la foi, Abraham… s’en alla, sans savoir où il allait” ! Dans cette citation abrégée, même si on ne s’écarte pas de la vérité puisque c’est bien ce qui est arri­vé, on oublie toutefois l’essentiel de ce que l’Esprit veut nous révéler. En effet, ce n’est pas sans raison qu’il est précisé : “Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller…”

Les récits de Genèse 12, Actes 7 et Hébreux 11, qui parlent de l’appel d’Abraham, se complètent admirablement. On peut, sans difficulté, en reconstituer les séquences. En premier lieu, “le Dieu de gloire” apparaît à Abraham et accompagne son apparition d’un message qui, dans sa forme : “Va-t’en… sors… viens”, revêt le caractère d’un ordre. Même si cet ordre est immédiatement suivi de plusieurs promesses, il n’en reste pas moins impératif. Abraham croit alors le Dieu de gloire et obéit “pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir en héritage”. C’est dire qu’Abraham se livre sans hésiter aux nom­breux préparatifs qu’implique sa décision de “s’en aller”, préparatifs pendant lesquels sa foi ne faiblit pas. Enfin, lorsque tout est prêt, Abraham s’en va, “sans savoir où il allait”. Et cette ignorance, comme une preuve supplémentaire, confirme son obéissance absolue à Dieu et la fermeté de sa foi.

L’enseignement de l’Esprit est celui-ci : le premier fruit de la foi est l’obéissance et l’obéissance conditionne la suite de la marche du croyant. Abraham a entendu, puis il a cru et a obéi, c’est “l’obéissance de la foi” (Romains 1. 5). Désormais, il peut recevoir les bénédictions qui sont associées à son appel par la grâce souveraine de Dieu.

La foi d’Abraham connaîtra d’autres épreuves, mais cette obéissance initiale lui a frayé un sentier qui, tel celui des justes, “est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi” (Proverbes 4. 18).

PaS

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