Les athlètes aiment se sentir forts. Depuis petits, ils sont entraînés à faire face à de nombreuses situations, à trouver des solutions, à réagir, à se débrouiller par leurs propres forces. Montrer une ou des faiblesses peut avoir de lourdes conséquences, telles qu’une non-sélection ou le fait d’avantager son adversaire.
En tant que croyant aussi, nous pouvons avoir la fausse idée que de suivre et d’imiter Jésus signifie être toujours fort et maîtriser toute situation.
Pourtant, au cours de sa vie, Jésus a été si affaibli dans son corps qu’il a eu besoin de soutien. Découvre ce passage de l’évangile de Marc (aussi dans les évangiles de Matthieu et de Luc) :
« Alors Pilate, voulant donner satisfaction à la foule, leur relâcha Barabbas et, après avoir fait battre Jésus à coups de fouet, il le livra pour qu’on le crucifie.
Les soldats emmenèrent Jésus dans la cour intérieure du palais et firent venir toute la cohorte. Alors ils le revêtirent d’un manteau de couleur pourpre, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent hors de la ville pour le crucifier. Ils obligèrent un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, à porter la croix de Jésus. » Marc 15.15-21
Ce texte, je l’ai redécouvert grâce à une paralympienne, qui me racontait qu’il n’y a pas de honte à recevoir du soutien parfois, alors que même Jésus en a eu besoin dans son humanité !
En effet, à l’époque romaine, les condamnés devaient en principe porter eux-même « le patibulum », soit la poutre transversale de la croix utilisée pour le supplice de la crucifixion.
Comment se fait-il alors que les soldats aient demandé à quelqu’un d’autre de porter ce lourd morceau de bois ?
Selon les commentateurs, la raison est certainement à trouver dans le passage précédent, où l’on découvre combien Jésus avait déjà été battu, fouetté, humilié. Cela avait tellement affaibli Jésus et les romains craignaient certainement qu’en le forçant à porter sa croix, il n’arrive même pas jusqu’à Golgotha.
En outre, les exécutions par crucifixion pouvaient durer plusieurs jours, c’est pourquoi Pilate est étonné lorsqu’on lui rapporte la mort de Jésus après quelques heures seulement. La rapidité de sa mort démontre également combien Jésus avait déjà souffert avant même d’être crucifié.

« Comme ils l’emmenaient, ils s’emparèrent d’un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. » La Bible, Luc 23:26
Aux paralympiques, j’ai été souvent touchée de voir le soutien que les concurrents se portent les uns les autres en cas de besoin. Ces athlètes ont malgré eux dû accepter l’aide de personnes externes pour fonctionner quotidiennement à cause du handicap.
Combien il est difficile pour chacun et chacune de demander de l’aide dans nos faiblesses, qu’elles soient physiques ou morales. Et souvent cela crée même un sentiment de honte.
Pourtant, si nous disons être disciples de Jésus et désirer l’imiter en toute chose, n’est-il pas ok d’admettre parfois nos limites physiques, psychiques ou émotionnelles et d’accepter le soutien d’autrui à notre égard ?
Aujourd’hui, te sens-tu faible ou incapable d’avancer dans un domaine particulier ?
Vers qui peux-tu te tourner pour demander du soutien ?
Sandrine Ray
Aumônière Sportives
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