“Trois amis de Job apprirent tout ce mal qui lui était arrivé et vinrent chacun de son lieu… et ils s’entendirent ensemble pour venir le plaindre et le consoler”. Job 2. 11
“Bildad, le Shukhite, répondit et dit : Jusques à quand diras-tu ces choses, et les paroles de ta bouche seront-elles un vent impétueux ?” Job 8. 1, 2

« Tu augmenteras mon honneur, tu me consoleras encore » La Bible, Psaume 71:21
Ces deux versets montrent le changement d’attitude des amis de Job après quelques échanges avec lui.
Ils sont venus dans un bon esprit, touchés par sa grande épreuve. Ils la respectent par leur long silence et ils attendent qu’il s’exprime avant de lui répondre. La violence des propos de Job finit par les déranger, ce qui explique leur sévérité exprimée dans le deuxième verset du jour. D’autant qu’ils ne connaissent pas l’appréciation positive de Dieu sur Job : “Il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, craignant Dieu et se retirant du mal” (Job 1. 8)
Aussi, à tour de rôle, les trois amis de Job vont opposer à ses violents discours une explication humaine à sa souffrance. Ils lui appliquent le message des Proverbes : Dieu bénit le juste et reprend le méchant. Au début, ils le font par allusions, mais devant les protestations de Job, ils s’enhardissent et finissent par l’accuser de façon sévère : “Ta méchanceté n’est-elle pas grande, et tes iniquités ne sont-elles pas sans fin ?” (Job 22. 5).
Pour eux, la cause est entendue : Job cache un grave péché non confessé ; en conséquence Dieu l’éprouve durement. Aussi, ils n’ont de cesse de contraindre Job à reconnaître son état de pécheur. Dans leur esprit, l’épreuve de Job n’est due qu’à l’application du principe divin qu’ils ont énoncé.
Le comportement des amis de Job nous fait prendre conscience de la difficulté qu’il y a à consoler son prochain. Comme nous leur ressemblons souvent ! Si nous n’avions pas connaissance, nous lecteurs, de la pensée de Dieu sur Job, nous serions prêts à raisonner comme eux. Par ailleurs, ce que nous connaissons de la vie nous montre que l’on ne peut pas toujours tout expliquer.
Il faut avouer que notre tendance naturelle face à la souffrance des autres est souvent de chercher mentalement des explications qui nous rassurent, tant la crainte de la connaître à notre tour nous effraie. Avec l’aide du Seigneur, ayons une démarche d’amour. Écartons cette crainte pour être plus disponible pour l’autre.
P.a.S
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