“Étant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient sur la terre”. Luc 22. 44
Jésus sait que, dans quelques heures, il sera cloué sur une croix. Il se retire à Gethsémané avec trois de ses disciples ; mais là ils ne pourront le suivre qu’à distance. Pourtant, arrivé dans le jardin, avant le combat redoutable qu’il va livrer, il leur fait cette ultime recommandation : “Priez que vous n’entriez pas en tentation” ; puis il s’éloigne d’un “jet de pierre”. C’est donc seul, “à genoux”, qu’il implore son Père dans des termes qui nous saisissent : “Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite” (v. 40-42). Ce sont les seuls mots de sa prière qui soient rapportés, les seuls aussi que le chrétien puisse comprendre. Cependant, la lutte redouble d’intensité et, “dans l’angoisse du combat”, sa prière, dont nous ignorons les termes, se fait plus instante encore.
Être livré aux hommes, au jugement tout proche de Dieu, à son abandon, à l’horreur d’être fait péché, être châtié pour nos péchés, être traité comme un maudit, quelle perspective angoissante pour l’âme du Seigneur ! Les sentiments de douleur et de détresse, exprimés en particulier dans plusieurs psaumes, permettent de l’affirmer. Certains ont pensé que, probablement, Satan en personne s’efforçait d’accroître son effroi pour le faire renoncer à son sacrifice. Nous évoquons là des « choses très saintes », un insondable mystère, un face-à-face intime du Fils devant son Père dont rien ne nous est révélé, parce que cela touche à l’impénétrable sainteté de Dieu. Aussi, plus qu’à notre intelligence, c’est à notre coeur que ce récit s’adresse. Soyons alors d’un respect extrême en évoquant “l’angoisse du combat” dont la Parole ne révèle que les effets visibles : la “sueur… comme des grumeaux de sang”.
Quand nous lisons ces versets au cours du culte d’adoration, qu’ils produisent en chacun ce que Dieu attend des siens : un amour plus ardent, une adoration plus vraie pour celui qui a “offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort” (Hébreux 5. 7).
P.a.S
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