“Restez ici, vous, avec l’âne ; et moi et l’enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous”. Genèse 22. 5

« Ainsi s’est accompli ce que dit l’Ecriture: Abraham eut confiance en Dieu et cela lui fut compté comme justice. Et il a été appelé ami de Dieu. » La Bible, Jacques 2:23
Dieu donne à Abraham un ordre précis : “Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai” (Genèse 22. 2). Aussitôt, Abraham se prépare. Il fend le bois dont il charge Isaac et se munit du feu et du couteau. Puis il se met en marche avec son fils, accompagné de deux serviteurs.
Dieu lui avait promis une descendance aussi nombreuse que “la poussière de la terre” (Genèse 13. 16). Comment comprendre que, maintenant, il lui redemande la vie de son fils unique (sur lequel repose la promesse de postérité) ? Et de plus, il lui demande de le sacrifier de sa propre main. Là où l’incrédule ne voit en Dieu qu’un tyran sanguinaire et dans Abraham un fanatique prêt à l’infanticide, le croyant discerne l’épreuve de la foi “bien plus précieuse que celle de l’or qui périt” (1 Pierre 1. 7). Il fallait que l’authenticité de la foi d’Abraham dans les promesses divines, suffisante pour le justifier devant Dieu, soit encore manifestée publiquement par un acte d’une soumission inouïe. Il fallait aussi que Dieu puisse lui rendre ce témoignage : “Maintenant je sais que tu crains Dieu” (Genèse 22. 12). Il fallait enfin que la justification de Dieu par la foi (Romains 4) et la justification devant les hommes par les oeuvres (Jacques 2. 20-24) soient magnifiquement illustrées par un homme de foi.
La foi d’Abraham s’exprime de façon extraordinaire dans ses instructions à ses serviteurs, au seuil de sa dernière étape vers Morija. En effet, quand il leur dit : “nous irons” et “nous adorerons”, c’est l’évidence même. Mais quand il ajoute : “nous reviendrons”, c’est sa foi qui s’exprime. Isaac ne doit-il pas mourir selon l’ordre de Dieu ? Certes, mais Abraham est convaincu que, jusque dans cette extrémité, “Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts” (Hébreux 11. 19).
Or, que connaît Abraham de la résurrection puisque Dieu n’en a encore opéré aucune à ce jour-là ? “Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ?” (Genèse 18. 14). Prononcé à l’occasion de l’annonce de la naissance d’Isaac, cet oracle retentit encore aux oreilles d’Abraham et le comble d’assurance dans les ressources infinies de Dieu. Aussi, même confronté à l’imminence du sacrifice, il affirme “en pleine assurance de foi” (Hébreux 10. 22) : “Nous reviendrons”.
P.a.S
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